dimanche 14 août 2016

L'antique tribulum, roi du Festival des battages

M. et Mme Dorange présentent sur la photo la face postérieure du tribulum à Jean Texier et Gérard Durot.


Un tribulum, outil le plus ancien servant au battage du temps des Romains, sera exposé lors du festival des battages de Plumaugat, dimanche 21. 


« On a cherché tout ce qu'il y avait de plus ancien pour coller au thème « Des origines du battage à aujourd'hui ». On a appris qu'un collectionneur possédait un tribulum. Malheureusement il venait de le vendre », explique Jean Texier, responsable du festival. 

Un outil agricole antique 


Le tribulum, ou planche à dépiquer, peut être comparé à quatre skis en bois, souvent en mélèze, d'une quarantaine de centimètres chacun, reliés les un aux autres. Le dessous est recouvert de silex. L'outil pèse une bonne centaine de kilos et est tracté par un cheval sur l'aire à battre où sont disposées des gerbes sèches. En passant sur les gerbes, les silex font éclater les épis. 

« C'était surtout utilisé dans le bassin méditerranéen, du temps des Romains, poursuit Jean Texier. On en a trouvé un chez M. et Mme Dorange, au château de Couellan. » Le tribulum en question fait partie d'une collection d'objets anciens exposés au château. Il trônera en bonne place lors du festival de Plumaugat. 

L'histoire du battage à travers les âges 


Les responsables du festival ont l'intention de reconstituer plusieurs scènes de battages. « On va retracer l'évolution des battages à travers les siècles, avec les évolutions selon les différentes énergies : vapeur, électricité, tracteur et moissonneuses, explique Gérard Durot, responsable du matériel. Un temps fort aura lieu vers 16 h, quand on fera avancer côte à côte, dans un champ de blé, toutes les moissonneuses avec la première, datant de 1936, jusqu'à la dernière, de 2016. » 

Des scènes seront jouées tout l'après midi autour de la trépigneuse. Il y aura aussi le grand travail avec les grosses batteuses à vapeur, l'entraînement par les moteurs et toutes les évolutions pour arriver aux batteuses dont la première de toutes, la Guillotin. 

Le manège à chevaux et les batteries de cour seront en action. « On aura aussi un groupe du Cotentin, spécialisé dans le battage au fléau. Ils sont bien synchronisés et battent au son de la musique », ajoute Gérard Durot. En tout, une dizaine de scènes différentes feront découvrir les évolutions du battage.

Dimanche 21, 42e Festival des battages à Plumaugat. Entrée 6 €. Pass (entrée + repas du midi, cidre et café compris, 17 €).

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